Page:Stendhal - Correspondance, I.djvu/366

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me dire une fois ouvertement, ce que vous tae dites dans toutes vos lettres sans l'ex­primer. Actuellement que je les relis froidement et de suite, je crois que vous avez dû vous étonner de ce que j'aie été si longtemps à entendre un langage aussi clair. Une froideur si constamment sou­tenue en disait bien assez, il est vrai. Pardon, je les ai relues cinquante fois ces lettres, mais je songeais toujours à celle que je tenais sans penser à la com­parer aux autres.

91. — A A SA SŒUR PAULINE

Bourg Saint-Andéol. Mardi, 7 h. V2 du soir

(4 Thermidor an XIII.) [Mardi, 23 Juillet 1S0S.]

Je t'écris, ma chère Pauline, d'une chambre donnant sur le Rhône et ayant une vue de plus de quinze lieues. Eues est arrangée à l'italienne avec une galerie en dehors, ce qui, joint au parler bref et vif des habitants, m'a rappelé la douce Italie. Les habitants me plaisent beaucoup avec leur tournure méridionaie. Je suis arrivé ce matin à