Page:Stendhal - Correspondance, I.djvu/38

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Vas-tu toujours chez tes Dames? Apprends-tu un peu d'arithmétique et d'ortographe ? Je te conseille de lire beaucoup, c'est le seul moyen de s'instruire. Dis-moi quelles sont tes connaissances, ce que tu as fait cet été et surtout écris-moi souvent et longuement ; tu ne saurais apprécier le plaisir que me font tes lettres. Donne-moi des nouvelles de Caroline, de Gaëtan et de Félicie. Comment se développent leurs qualités physiques et intellectuelles ? Ca­roline a-t-elle toujours les mêmes pen­chants et les mêmes habitudes que quand je l'ai quittée ?

15. — A

A SA SŒUR PAULINE

Coccaglio, le 3 Ventôse au IX.
[Dimanche, 22 Février 1801.]

Je suis parti hier de Milan, ma bonne Pauline, et après deux jours de marche, je me retrouve enfin au pied de mes chères montagnes. Je suis dans un petit bourg, à trois lieues de Brescia, adossé à la grande chaîne des Alpes et placé en amphithéâtre sur un joli coteau qui, autant que je puis le