Page:Stendhal - Correspondance, I.djvu/52

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l'envoi de ces effets. Il fait un froid de tous les diables dans ce pays, et un pauvre convalescent a bien besoin de se couvrir. Adieu.

H. B.

Fais-y joindre trois ou quatre mou­choirs si tu le peux, je désirerais qu'ils fussent fins, s'il est possible, et surtout petits.

22. — A

A SA SŒUR PAULINE

Saluces, le 15 Frimaire an X.
[Dimanche, 6 Décembre 1801.]

Je ne peux te dire, ma chère Pauline, combien ta lettre m'a fait plaisir. Je compte en recevoir souvent, car rien ne t'empêche d'écrire tes lettres chez Mademoiselle Lass[aigne] et de les donner à Marion lorsque tu viens à la maison. De cette manière l'inquisition sera en défaut. Tu as très bien fait de ne pas abandonner le piano. Dans le siècle où nous sommes, il faut qu'une demoiselle sache absolument la musique, autrement on ne lui croit aucune espèce d'éducation.