Page:Stendhal - De l’amour, I, 1927, éd. Martineau.djvu/235

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Nos braves chirurgiens militaires ont souvent observé que des blessés qui, dans un état calme d’esprit et de sens, auraient poussé les hauts cris durant certaines opérations ne montrent, au contraire, que calme et grandeur d’âme, s’ils sont préparés d’une certaine manière. Il s’agit de les piquer d’honneur ; il faut prétendre, d’abord avec ménagement, puis avec contradiction irritante, qu’ils ne sont pas en état de supporter l’opération sans jeter des cris.