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Page:Stendhal - Journal, t3, 1932, éd. Debraye et Royer.djvu/105

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1810 — 1er mai
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paris

étions : Mme Delaitre, ses deux filles aînées, très bien, avec de l’embonpoint, son mari, excellent homme qui gagne 160.000 francs par an dans les salines, et nous trois. Soirée à l’italienne, du sombre, du frais, un paysage beau (pour Paris) et du punch glacé excellent.

Je sais bien le secret du plaisir que j’ai goûté, mais je ne le dirai pas pour ne pas le ternir.

La plus jolie soirée que j’aie passée à Paris.


1er mai 1810.


Hier, j’ai acheté un cabriolet très à la mode, 2.100 francs, et des cachets pour 183 francs. Ce matin, je suis allé porter Ottilie à Mme Z. Je l’ai trouvée dans ses comptes. De là, chez Mme Robert ; elle était occupée and the love appeared not*. J’étais très bien mis. Je suis allé chez Mme Bertrand, qui est à Bruxelles, M. Gibert sorti, Mme de Longueville, où je n’ai pas bien été : trop riant et pas assez plaisant pour les choses, pas assez libre ; la négliger un mois. De là, fait une visite insignifiante et ensuite une main à fond chez Léger et chez Duché. Ces gens-là ne comprennent rien qu’en le leur répétant cinq ou six fois. De là, aux Tuileries, où tout le monde regarde ma trousse. De là, chez Pacé, qui la regarde aussi, mais ne m’en dit rien pour ne pas constater le triomphe. Martial m’invite à dîner.

Au total, the jolly evening at St-R’s house, where