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Page:Stendhal - Journal, t3, 1932, éd. Debraye et Royer.djvu/108

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journal de stendhal

Le soir, je parle beaucoup et bien chez Mme de Bézieux de sept et demie à neuf et demie ; de dix à onze, je suis ridiculement silencieux chez Mme Shepherdrie, il est probable que j’ai été severely* lapidé après en être sorti.


Jeudi 3 mai 1810.


I go at breakfast time at Palfy's house*. Je suis assez naturel et j’ai assez de dignité ; je suis content de l’entrevue. Ses yeux semblent s’animer par ma présence, I helieve that she thinks me retenu by somewhat, but virtue is ridicul*, il faut que je m’arrange pour lui faire comprendre que ce n’est pas ce motif respectable, mais uniquement la crainte di non esser corrisposto*. Elle m’a semblé manquer également et de la froideur de la semaine qui vient de s’écouler, et du brio de l’époque précédente ; c’était plutôt (si c’en était) de la tendresse sentie, conscious love*, tendre, légèrement mélancolique, sentant tous les mouvements. Sa figure m’a semblé se couvrir des couleurs de l’amour, lorsque, elle lisant haut un journal, au lieu de lire par-dessus son épaule je la regardais ; ce qu’elle voyait du coin de l’œil. En total, j’ai été content d’elle et de moi. J’étais vêtu très bien et d’une manière qui allait parfaitement à ma physionomie, qui était bien.

En revenant, première et très bonne leçon de M. Goodson, de midi et demi à deux heures. Cet