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Page:Stendhal - Lamiel, éd. Stryienski, 1889.djvu/58

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d’invoquer plusieurs fois l’intérêt général de l’église ; il la trouva toute en colère, elle avait été profondément effrayée des pétards ; elle avait cru à un commencement de révolte des jacobins unis aux bonapartistes. Mais en rentrant au château, elle eut un bien autre motif de colère. Dans le premier moment de terreur que les pétards lui avaient causé, elle avait dérangé un faux tour destiné à cacher quelques cheveux blancs, et, pendant une heure, elle avait été vue dans cet équipage par tous les paysans du village et par ses propres domestiques que surtout elle voulait tromper.

— Pourquoi ne pas me mettre dans la confidence ? répétait-elle sans cesse à l’abbé Du Saillard. Est-ce que l’on doit faire quelque chose à mon insu dans mon village ? est-ce que le clergé veut recommencer ses luttes insensées contre la noblesse ?

Il y avait loin de ce degré d’exaspération à renvoyer à Paris le pauvre Fédor, si pâle et si heureux de courir dans le parterre et de regarder la mer. Cependant, Du Saillard eut le dessus. L’enfant partit tristement, et M. l’abbé Le Cloud me dit :