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Depuis son mariage, tout le monde dit que Mme Jacquet est bien changée ; ses dents se carient et elle sent bien mauvais ; elle a l’air de souffrir.

Cependant, nous avons su à Turin par un ruffian que Jacquet avait encore la vérole la plus forte en fructidor an xii, c’est-à-dire deux ou trois ans après son mariage, et que, pour comble, il avait enfilé à Turin une fille très poivrée.

Voici comment je suis sûr de tout cela : Coïc voulut enfiler en l’an xi Mme Jacquet ; il la suivit à Turin pendant l’hiver de l’an xii, la mena au bal et au spectacle. Un jour qu’il voulut terminer l’affaire, elle lui avoua tout. Coïc lui conseilla de se faire guérir et chargea Derrien de lui apporter du rob de Paris.

Les deux époux se sont bien séparés