Page:Stendhal - Les écrits érotiques de Stendhal, 1928.djvu/54

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Formaient le corps d’armée. « Amis, voilà l’auberge ;
Je vois les trois épées attachées à leur verge
S’écrie au loin Cacault qui, par son vit bandant
Sans cesse tourmenté, allait nous précédant.
On s’élance à l’instant sur la rampe tortueuse,
Chacun de nous déjà croit embrasser la gueuse,
Sur le palier obscur nous allons tâtonnants,
Frappant aux portes de tous les appartements.
Les accents argentins de deux voix féminines
Dans un même moment rebandent nos six pines.
Nous nous précipitons tous sur nos deux putains.
Oh ! qu’alors drôlement on vit errer les mains !
Cons, culs tétons, fesses, sont inondés de foutre ;
Tous bandant à la fois, tous à la fois veulent foutre.
Ils sont déjà en train : le père a déchargé ;
Quesnel veut bien entrer, mais son vit débandé
Est sec et sans vigueur ; Duvieux, Beyle enculent ;
Cacault, le fils se font secouer la férule.
Mais quel étrange bruit interrompt nos plaisirs ?