aux ordres d’un gouvernement imbécile, et avec son armée, toujours inférieure en nombre, il a détruit quatre armées autrichiennes.
haumont, le 3 mai.
Les affaires m’ont conduit rapidement des forges du Nivernais aux usines des environs de Chaumont. Ce pays est fort riche en fer : mais en vérité il est si laid, que j’aime mieux n’en pas parler ; je passerais pour mauvais Français. C’est un reproche que je mérite, dans le sens ridicule que Napoléon donnait à ce mot[1]. Je conviens des désavantages de la France : il me semble que je défendrais avec colère ma patrie attaquée par l’étranger ; mais, du reste, j’aime mieux l’homme d’esprit de Grenade ou de Kœnigsberg que l’homme d’esprit de Paris. Celui-ci, je le sais toujours un peu par cœur. L’imprévu, le divin imprévu peut se trouver chez l’autre.
Je ne sens pas du tout[2] chez moi le patriotisme anglais, qui brûlerait avec plaisir toutes les villes de la Belgique