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PRÉFACE

tilly contient en outre d’autres notes excessivement curieuses sur la comédie et le style. Les notes sur le style ont paru en appendice de l’édition de Racine et Shakspeare due à Romain Colomb[1]. Celles sur la comédie n’ont pas été publiées en librairie jusqu’à ce jour : à peine H. Cordier en a-t-il cité quelques lignes. Elles forment un véritable essai rédigé par Beyle dès son retour à Paris en 1813 alors que, finissant d’étudier Molière, il se trouvait naturellement amené à dégager de ses observations quelques lois générales, pour codifier en quelque sorte le fruit des méditations auxquelles il se livrait depuis tant d’années.

Avec la fougue qui lui était habituelle quand un projet nouveau lui souriait, il traça d’un jet le plan d’une composition d’ensemble. Il en ordonna les chapitres, en développa les idées maîtresses. Le tout en quelques jours de décembre 1813. Il comptait bien y revenir afin d’améliorer et de compléter ce premier monstre, aussi avait-il laissé entre les diverses parties de son texte maintes pages blanches. Ce premier manuscrit, premier par ordre d’importance mais non en date, se trouve presque en totalité de la main de Beyle, à la biblio-

  1. On les trouvera aux éditions du Divan, dans les Mélanges de Littérature.