près un grand nombre de zigzags dans
l’Apennin, de Narni à Terni, je suis
arrivé dans cette villette par un
clair de lune à neuf heures du soir. Le lendemain
matin, par un soleil superbe, et les
arbres encore garnis de leurs feuilles seulement
rougies par l’automne, je suis allé à
pied à la cascade, parce que j’ai eu la petitesse
de me mettre en colère avec le maître
de poste, que le gouvernement papal a
autorisé à prendre un prix énorme pour
faire sept milles. De Terni à la cascade, on
suit le fond d’une vallée où j’ai eu le plaisir
de me perdre. J’ai demandé plusieurs fois
mon chemin. Une paysanne, après m’avoir
- ↑ Fragment écrit par Beyle pour la seconde édition de Rome, Naples et Florence et publié par Romain Colomb dans la Correspondance, sous le chapeau suivant :
« À Romain Colomb, à ParisRome, le 20 novembre 1825.
Ah ! parbleu, Je te conseille de venir me parler dorénavant de tes cascades de la Savoie et de la Suisse ! Je viens de voir la bellissima cascata di Terni. Ouvre tes deux oreilles et écoute ce que tu vas ouïr. Un incident assez singulier est venu encore ajouter à l’agrément de ma charmante excursion dans ces montagnes. N. D. L. É.