n France et dans la plupart des États
de l’Europe, on s’entend facilement
sur la qualification à donner aux
hommes dont la profession est de rançonner
les voyageurs sur les grands chemins ;
ce sont des brigands. En Italie, on
les appelle bien assassini, ladroni, banditi, fuorusciti ;
mais ce serait une grande erreur
de croire que ce genre d’industrie y soit
frappé d’une réprobation aussi vive, aussi
universelle qu’elle l’est partout ailleurs.
Tout le monde redoute les brigands ; mais, chose étrange ! chacun en particulier les plaint lorsqu’ils reçoivent le châtiment de leurs crimes. Enfin, on leur porte une sorte de respect jusque dans l’exercice du droit terrible qu’ils se sont arrogé
Le peuple italien fait sa lecture habituelle de petits poèmes où sont rappelées les circonstances remarquables de la vie des bandits les plus renommés ; ce qu’il y a d’héroïque lui en plaît, et il finit par avoir pour eux une admiration qui tient beaucoup du sentiment que, dans l’anti-