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Les Ambassadeurs
(traduit du New Monthly Magazine)

(1er article[1])

Le marquis Fuscaldi. — Condé de Funchal. — Le baron de Reden


O ! que pobrete es un embaxador… Lo mas importante que tenemos que haçer es no haçer mal.
Don Diego Mendoza.



Les patriciens de Rome, quoiqu’Alfieri en ait pu dire[2], sont des plus pauvres et des plus orgueilleux de toute l’Italie. Ils sentent le poids de leurs grands noms historiques, et ont assez le sentiment de leur propre dignité pour ne point exposer la peine qu’ils ont à le soutenir aux regards inquisiteurs et peu charitables des étrangers. Dans Rome, les nobles sont les meilleures images de Rome elle-même,

  1. Le Globe, samedi 19 janvier 1828.
  2. Ricchi patricii, e più che ricchi, stelti (Sonet. XVI). Mais ce n’est qu’une boutade du poète satirique qu’il faut attribuer aux mauvais lits et aux moustiques de Baccano. Voyez Vita, tome II. À la vérité, Piombino, et un ou deux autres, peuvent justifier de pareilles épithètes. Mais ils sont rares, et on les compte.