Page:Stendhal - Pages d’Italie.djvu/82

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plus sagace de l’univers. Tout ce qui est frivole ne les arrête pas un instant ; ils mettent sur-le-champ le doigt sur la plaie. En cela bien supérieurs aux Français qui s’amusent à chercher les facettes épigrammatiques[1].

L’on a eu soin de bouleverser les noms et les dates de manière à ce que personne ne puisse être reconnu. L’auteur est bien fâché de ne pouvoir rendre hommage à toutes les personnes qui ont fait pour lui de l’Italie un séjour de bonheur. Mais il n’a pas oublié qu’être désignées dans un livre jacobin comme celui-ci pourrait les compromettre. Il croit s’acquitter à leurs yeux en leur assurant qu’il forme des vœux aussi ardents qu’elles pour que ce beau pays de dix-huit millions d’hommes soit enfin réuni sous un seul roi et une constitution semblable à celle que la France doit à Louis XVIII[2].




  1. Beyle a barré ce paragraphe et écrit en travers : « took ». N. D. L. É.
  2. Progrès des Arts.
    Les enseignes de Paris.
    La musique des carrefours.