Aller au contenu

Page:Stendhal - Pensées, II, 1931, éd. Martineau.djvu/195

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
194
pensées

tère des dépenses les plus énormes des banquiers est une avidité canine à les tondre, à les couper et recouper[1] pour en extorquer toutes les jouissances de vanité possibles, comme voulant profiter d’une décision qui a tant coûté à leur avarice.

Je pourrais donner pour rival et pour tourment à mon banquier un homme du monde qui aurait tout contre lui, c’est-à dire toutes les circonstances qui ne proviennent pas d’une fortune mille fois inférieure à celle du banquier, mais qui sans se ruiner, par l’amabilité qu’il met dans la manière de fêter et de dépenser, écraserait le banquier fastueux et le porterait de dépit à se ruiner.

Serait-il à propos que mon homme du monde le remît en selle en étant bienfaisant et lui prêtant une partie de sa fortune de la manière la plus simple possible et sans faire aucun effort sur lui-même ?

*

La traduction d’Aristophane par Poinsinet de Sivry, est-elle bonne ?

*

Un mot de La Rive[2] sur le rôle de don

  1. Terme de vigneron.
  2. 22 brumaire XIII [18 novembre 1804].