sur parole. La masse n’admire et ne
comprend que ce qui ne s’élève que de
peu au-dessus du niveau général.
C’est un grand malheur d’avoir vu de
trop bonne heure la beauté sublime.
Le premier degré du goût est d’exagérer,
pour les rendre sensibles, les
effets agréables de la nature. Plus tard,
on voit qu’exagérer les effets de la
nature, c’est perdre sa variété infinie
et ses contrastes, si beaux parce qu’ils
sont éternels, plus beaux encore parce
que les émotions les plus simples les
rappellent au cœur.
Les académies sont utiles pour conserver les inventions du génie ; servent-elles, dans leur état actuel, à encourager le génie et à multiplier les inventions de tout genre qui font la gloire et la richesse d’une nation ? Nous ne le croyons pas.