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PROMENADES
DANS ROME


Monterosi (vingt-cinq milles de Rome), 3 août 1827[1]. — Les personnes avec qui je vais à Rome disent qu’il faut voir Saint-Pétersbourg au mois de janvier et l’Italie en été. L’hiver est partout comme la vieillesse. Elle peut abonder en précautions et ressources contre le mal, mais c’est toujours un mal ; et qui n’aura vu qu’en hiver le pays de la volupté en aura toujours une idée bien imparfaite.

De Paris, en traversant le plus vilain pays du monde que les nigauds appellent la belle France, nous sommes venus à Bâle, de Bâle au Simplon. Nous avons désiré cent fois que les habitants de la

  1. Stendhal, sur l’exemplaire Serge André, a tracé au crayon ces lignes au bas de cette première page : « Hypocrisie abominable dans tout ce qui a le moindre rapport du G[ouvernemen]t avec la R[eligion]. Rien sans hypocrisie, mais cette habitude du mensonge jusqu’au dernier moment, où le démenti est in-niable et apparaît brillant, est si ancienne que l’hypocrisie en est moins abominable. N. D. L. E.