Page:Stendhal - Promenades dans Rome, tome 1.djvu/59

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et l’on prend de l’humeur pendant trois heures.

Une fois, j’ai déserté le vetturino en lui laissant mes clefs, et suis entré dans Rome comme un promeneur, par la porta Pia. Il faut suivre le chemin en dehors des murs, à gauche de la porte del Popolo, le long du Muro torto.

4o L’atelier de Canova, et les principales statues de ce grand homme dispersées dans les églises et dans les palais : Hercule lançant Lycas à la mer, dans le joli palais de M. le banquier Torlonia, duc de Bracciano, sur la place de Venise, au bout du Corso ; le tombeau de Ganganelli aux Saints-Apôtres ; les tombeaux du pape Rezzonico et des Stuarts à Saint-Pierre, la statue de Pie VI devant le maître-autel. Il faut s’accoutumer à ne regarder dans une église que ce qu’on y est venu chercher.

5o Le Moïse de Michel-Ange à San-Pietro in Vincoli ; le Christ de la Minerve ; la Pietà à Saint-Pierre, première chapelle à droite en entrant. Vous trouverez tout cela fort laid[1], et serez étonné de l’honorable mention que j’en fais ici.

6o La basilique de Saint-Paul à deux milles de Rome, du côté d’Ostie. Remar-

  1. Note manuscrite sur l’exemplaire Crozet : « ou du moins fort insignifiant ». N. D. L. E.