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Tous les genres de mérite, même celui qui est fondé sur l’art de penser et de découvrir la vérité dans les matières difficiles, étaient alors bien venus à Rome. Là se rencontraient tous les plaisirs. Une politesse qui passait pour parfaite ne nuisait point à l’originalité des esprits. Je conseille au voyageur de lire quelques nouvelles de Bandello, choisies parmi celles dont la scène est à Rome ; cela le guérira des préjugés qu’il a pu prendre dans Roscoe, Sismondi, Botta, et autres historiens modernes[1].

Pour moi, j’ai cherché à indiquer le plus de faits possibles. J’aime mieux que le lecteur trouve une phrase peu élégante, et qu’il ait, sur un monument, une petite idée de plus. Souvent, au lieu d’une expression plus générale, et par là moins dangereuse pour l’auteur, je me suis servi du mot propre. Rien ne choque davantage le bel usage du dix-neuvième siècle. Mais je tiens au mot propre, parce qu’il laisse un souvenir distinct.

20 août. — Si l’étranger qui entre dans Saint-Pierre entreprend de tout voir, il prend un mal à la tête fou, et bientôt la

  1. Les amateurs de ces peintures naïves, énergiques et vraies, peuvent demander le Novelliere publié en 1815 par Silvestri, à Milan, 22 volumes.