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RACINE ET SHAKSPEARE

signe les jolis articles passe pour l’un des plus fermes soutiens des idées surannées. Quand ils sont de lui, on trouve de l’agrément et des traits piquants dans les articles ordinairement si tristes que les Débats consacrent à gronder la génération actuelle de ce qu’elle ne pense pas comme en 1725. Dernièrement, lorsque ce journal a osé attaquer l’un des géants de la littérature libérale, M. de Jouy, c’est M. A. qui a été chargé de plaisanter cet homme célèbre sur le soin qu’il prend de nous faire connaître qu’il est fort gai, et d’orner de son portrait, comme il dit, chaque nouvel ouvrage qu’il donne au public. M. A. est même allé jusqu’à faire à M. de Jouy des interpellations d’un genre plus sérieux ; il l’a accusé d’ignorance ; il a rappelé le mot latin agreabilis, peu agréable, dit-on, à l’auteur de Sylla, etc., etc. Je ne sais jusqu’à quel point tous ces reproches sont fondés ; mais voici un petit exemple du profond savoir de MM. les écrivains classiques.

Dans le numéro du Journal des Débats du 22 mai 1823, M. A. entreprend de rendre compte en trois énormes colonnes, car les Classiques sont lourds, de je ne sais quel ouvrage dans lequel M. le vicomte de Saint-Chamans attaque les romantiques. M. A. nous dit :