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DE L’ÉDITEUR

propos des armes italiennes au secours de ses admirations britanniques.

Cet article, cinq mois plus tard, devint le premier chapitre du petit opuscule auquel il donnait son titre, et dont le chapitre second, Le Rire, avait également paru, toujours en français, en janvier 1823, dans le même périodique. Le troisième et dernier était donc seul inédit, ainsi que la préface. Au total l’ensemble formait une brochure de 55 pages. Elle parut dans les premiers jours de mars chez Bossange, rue de Richelieu, Delaunay au Palais-Royal et Mongie, boulevard Poissonnière. Il va sans dire que Beyle en avait assumé tous les frais. Colomb affirme que pour s’assurer de l’acuité de son pamphlet Beyle en avait soumis le manuscrit à Paul-Louis Courier.

L’ouvrage passa presque inaperçu et ne fit guère que rappeler l’attention dans les milieux littéraires sur le nom, encore énigmatique pour beaucoup, de Stendhal.

Cependant de Mareste, le compagnon de tous les instants d’Henri Beyle, avait fait lire à Lamartine la brochure de son ami. Le poète des Méditations n’avait pu demeurer indifférent à ce manifeste, et il datait du 19 mars une lettre où il ne marchandait pas son éloge au pamphlétaire mais élevait également quelques objections aux théories de l’auteur. Il se faisait notamment le défenseur