ette aventure donna une profonde
inquiétude à notre héros ; les soupçons
de Delangle n’étaient point
apaisés, et il n’était pas homme à oublier
ou négliger les conséquences d’une idée
qui, une fois, était entrée dans sa tête.
L’inquiétude que ce soupçon donnait au
jeune peintre le fit réfléchir ; il fut obligé
de convenir avec lui-même que, s’il était
séparé de Valentine, l’oublier entièrement
comme une connaissance des eaux ne
serait point l’affaire de trois jours. Delangle
pouvait lui fermer à jamais la porte
de la maison Boissaux ; cette idée le fit
frémir ; puis il fut en colère contre lui-même
de se trouver ému à ce point. Il
avait réellement peur de Delangle ; cette
peur lui faisait honte ; comme par instinct,
il rechercha l’amitié de Boissaux. L’un
des receveurs généraux qui savent le mieux
faire honneur à leur fortune ayant quitté
une jolie maison de campagne, qu’il avait
louée à Viroflay, Féder cria à Boissaux :
— Emparez-vous de cette maison ; il