figure avec les mains et rentrait dans la
serre, lorsque l’homme qui s’avançait le
long du mur se trouva vis-à-vis la fenêtre.
La voyant ouverte, cet homme eut l’audace
d’entrer. Écartant un peu les mains
qui lui couvraient la figure, Valentine
regarda avec colère quel pouvait être cet
indiscret : c’était Féder.
— Ô mon unique ami ! s’écria-t-elle en se jetant dans ses bras, vous n’êtes donc pas mort !
(Ici, peut-être, devrait s’arrêter cette nouvelle.)
Surpris et enchanté de cet accueil, Féder oublia entièrement la prudence à laquelle tant de fois il s’était promis de rester fidèle ; il couvrit de baisers cette figure charmante. Peu à peu il remarqua l’extrême émotion de Valentine ; son visage était couvert de larmes ; mais Féder, cet être si sage jusqu’ici, avait perdu tout empire sur lui-même ; il essuyait ces larmes avec ses lèvres. Il faut avouer que la manière d’être de Valentine n’était pas de nature à le rappeler à la raison ; elle s’abandonnait à ses caresses, elle le serrait contre son sein avec des mouvements convulsifs, et nous ne savons comment faire pour avouer, avec décence, que deux ou trois fois elle lui rendit ses baisers.