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ROMANS ET NOUVELLES

risées par l’usage, entreprit de produire dans le salon de M. N…, ministre du commerce. Le jeune homme que ce ministre avait appelé aux grandes fonctions de chef de son bureau particulier, en arrivant aux affaires, était le neveu de mademoiselle M…, agréable chanteuse de l’Académie royale de musique, chez laquelle le ministre allait passer des instants pour se délasser des ennuis du ministère le plus pénible. Cet homme d’État avait entrepris de faire marcher ensemble des intérêts opposés et irréconciliables ; il s’agissait alors, à ce ministère, de la question des sucres, que, pour comble d’embarras, ce ministre ignorait complètement. Où trouver à Paris, et surtout dans les hautes fonctions du gouvernement, un homme qui ait le temps de consacrer quinze jours à la lecture de pièces originales ?


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FIN DU SECOND ET DERNIER VOLUME