terrogé par les patrouilles de sbires qui cherchaient partout le député libéral sans le trouver : on laissa toujours passer Zanga sur la réponse que le coffre qu’il portait appartenait à don Blas.
Zanga fut arrêté pour la dernière fois dans une rue solitaire qui longe le cimetière : elle est séparée du cimetière, qui est à 12 ou 15 pieds plus bas, par un mur à hauteur d’appui, contre lequel Zanga eut l’idée de se reposer. Pendant qu’il répondait aux sbires, le coffre portait sur le mur.
Zanga, que l’on avait chargé rapidement par crainte du retour de don Blas, avait pris le coffre de façon que don Fernando se trouvait avoir la tête en bas ; la douleur qu’éprouvait Fernando dans cette position devint insupportable ; il espérait arriver bientôt : quand il sentit le coffre immobile, il perdit patience ; un grand silence régnait dans la rue ; il calcula qu’il devait être au moins neuf heures du soir.
— Quelques ducats, pensa-t-il, m’assureront la discrétion de Zanga.
Vaincu par la douleur, il lui dit très bas :
— Tourne le coffre dans un autre sens, je souffre horriblement ainsi.
Le portefaix, qui, à cette heure indue, ne se trouvait pas sans inquiétude contre