fiter de la nuit pour enlever le coffre tombé dans le cimetière.
— C’est fait de la vie de doña Inès et de la mienne, dit Sancha, si demain quelque espion de don Blas découvre ce maudit coffre.
— Sans doute il est taché de sang, reprit don Fernando.
Zanga était le seul homme qu’on pût employer.
Comme on parlait de lui, il frappa à la porte de Sancha, qui ne l’étonna pas peu en lui disant :
— Je sais tout ce que tu viens me conter. Tu as abandonné mon coffre ; il est tombé dans le cimetière avec toutes mes marchandises de contrebande ; quelle perte pour moi ! Voici maintenant ce qui va arriver : don Blas va t’interroger ce soir ou demain matin.
— Ah ! je suis perdu ! s’écria Zanga.
— Tu es sauvé si tu réponds qu’en sortant du palais de l’inquisition, tu as rapporté le coffre chez moi.
Zanga était tout fâché d’avoir compromis les marchandises de sa cousine ; mais il avait eu peur du revenant ; il avait peur de don Blas, il semblait hors d’état de comprendre les choses les plus simples. Sancha lui répétait longuement ses instructions sur la manière dont il devait