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Page:Stendhal - Rome, Naples et Florence, I, 1927, éd. Martineau.djvu/14

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DE L’ÉDITEUR

idées libérales le poussent à désirer l’unification de ces provinces si riches de gloire et d’avenir, et à réclamer des réformes qui doivent fatalement amener la ruine définilive de ce qu’il admire le plus. Aussi ne ménage-t-il pas les critiques les plus acerbes au gouvernement qui, d’après lui, opprime un pays qu’il aime comme le sien. Nous ne serons donc point surpris quand l’Autriche, ayant enfin percé son incognito, lui fera en janvier 1828 renouveler à Milan cette interdiction de séjour qu’elle lui signifia une première fois en 1821, et quand elle refusera enfin d’agréer en 1831 sa nomination de consul à Trieste.

Tout compte fait et en dépit de mille jugements auxquels chacun de nous demeure bien libre de ne pas souscrire, Stendhal, sur ce sol où il est presque continuellement amoureux, où tout l’intéresse, les hommes, les musées, l’opéra, a écrit un livre dont Romain Colomb a mieux dégagé que quiconque la signification quand il l’a donné pour « une sorte de primo grido sur l’Italie, dont la hardiesse, la grâce et la concision, font parlager au lecteur les neuves sensations du voyageur ».

Rome, Naples et Florence est, du moins