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Page:Stendhal - Rome, Naples et Florence, I, 1927, éd. Martineau.djvu/26

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DE L’ÉDITEUR

supprimèrent les passages dangereux. Remy de Gourmont le premier avait attiré l’attention sur quelques-uns de ces cartons. M. Daniel Muller en a compté 113 pour les deux volumes, et M. Guy de Pourtalès en a de son côté découvert jusqu’à 131. Quelques-uns sont fort importants. Mais le plus souvent on se contenta d’enlever les noms propres pour ne laisser que leur initiale et les phrases irrévérencieuses ont été simplement blanchies. Ainsi « tel vieux… est imbécile » remplace « tel vieux légat est imbécile » ; et « Dieu nous accorde un Napoléon » devient « Dieu nous accorde un… ».


Cette nouvelle édition n’est pas à proprement parler une édition augmentée, mais plutôt un livre nouveau qui n’a guère incorporé plus du quart des pages de l’édition de 1817. L’ouvrage est plus rigoureusement ordonné, l’itinéraire devient plus simple, plus plausible, et toutes les dates sont changées. L’auteur ne s’occupe plus seulement de musique, il parle davantage des autres arts plastiques. Le texte est revu avec soin, l’auteur a eu tout le temps nécessaire pour assimiler ses emprunts et faire œuvre plus originale. Les anecdotes sur les mœurs de l’Italie sont plus abondantes. On sent que depuis que Stendhal habite Paris, il craint