Page:Stendhal - Rome, Naples et Florence, II, 1927, éd. Martineau.djvu/107

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qui fut chantée le carnaval dernier en présence des personnes mêmes dont elle célèbre les galants exploits. C’est le triomphe de l’amour physique. Une scène tellement singulière me porterait à croire que l’amour-passion se rencontre rarement chez les Florentins. Tant pis pour eux ; ils n’ont qu’un pauvre supplément, mais qui a l’avantage immense de ne jamais conseiller de folies. Voici les premiers couplets :

Nel di che bollono
D’amor le tresche
Sotto le tuniche
Carnovalesche ;

Nume d’Arcadia,
Io non t’invoco,
Che i versi abbondano
Ben d’altro foco.

Sul Pindo piangono
Le nove Ancelle
Che teco vivono
Sempre Zitelle.

Je conseille au voyageur de se procurer cette admirable chanson, et de se faire montrer aux Cascine ou au spectacle les dames qui assistèrent à la première lecture, et qui sont nommées tout au long dans le petit poëme de M. le comte Giraud. Je n’ose raconter pourquoi huit dames