expliquant bien ces quatre commandements :
1o Que les trente plus riches habitants de Bologne forment, leur vie durant, un conseil délibérant ;
2o Que cinquante citoyens soient élus tous les trois ans, et forment une autre chambre ;
3o Que ces deux corps élisent un podestat tous les dix ans, et que Santi Bentivoglio soit le premier podestat ;
4o Que les lois soient faites par ces trois pouvoirs, et que le podestat nomme à toutes les places, sauf l’approbation des trente.
Bologne eût connu ce qu’il fallait désirer. Il eût fallu trente années de révolution ; et quand enfin les lois de la nature auraient fait disparaître les citoyens ayant trente ans le jour de la publication de l’ouvrage in-4°, Bologne fût arrivée au bonheur. Cette tranquillité n’eût probablement pas beaucoup diminué sa gloire ; peut-être n’en aurait-elle pas moins produit le Dominiquin, les Carrache et le Guide, les seuls grands hommes qui l’aient illustrée depuis 1455.
J’ai suivi un instant ce roman, parce qu’il s’applique à Florence et à toutes les républiques d’Italie. Mais les temps n’étaient pas arrivés. Tous les vingt ans,