se ferait fille ; j’ai besoin de vaincre à chaque instant cette pudeur d’honnête homme qui a horreur de parler de soi. Ce livre n’est pas fait d’autre chose cependant. Je ne prévoyais pas cet accident, peut-être il me fera tout abandonner. Je ne prévoyais d’autre difficulté que d’avoir le courage de dire la vérité sur tout. C’est la moindre chose.
Les détails me manquent un peu sur ces époques reculées, je deviendrai moins sec et moins verbeux à mesure que je m’approcherai de l’intervalle de 1826 à 1830. Alors, mon malheur me força à avoir de l’esprit ; je me souviens de tout comme d’hier.
Par une malheureuse disposition physique qui m’a fait passer pour menteur, pour bizarre et surtout pour mauvais Français, je ne [puis] que très difficilement avoir du plaisir pour de la musique chantée dans une salle française.
Ma grande affaire, comme celle de tous mes amis en 1821, n’en était pas moins l’opéra buffa.
Mme Pasta y jouait Tancrède, Otello, Roméo et Juliette… d’une façon qui, non seulement n’a jamais été égalée, mais qui n’avait certainement jamais été prévue par les compositeurs de ces opéras.
Talma, que la postérité élèvera peut-