de toute la ville (mère de Candide Chenevaz qui, dans sa jeunesse, adorait la Clarisse Harlowe de Richardson, depuis l’un des trois cents de M. de Villèle et récompensé par la place de premier président de la cour royale de Grenoble ; mort à Lyon non reçu).
Ma tante Séraphie dit que j’avais voulu tuer madame Chenavaz ; je fus déclaré pourvu d’un caractère atroce, grondé par mon excellent grand-père, M. Gagnon, qui avait peur de sa fille Séraphie, la dévote la plus en crédit dans la ville, grondé même par ce caractère élevé et espagnol, mon excellente grande tante, Mlle Elisabeth Gagnon*.
Je me révoltai, je pouvais avoir quatre ans*. De cette époque date mon horreur pour la religion*, horreur que ma raison a pu à grand’peine réduire à de justes dimensions, et cela tout nouvellement, il n’y a pas six ans. Presque en même temps prit sa première naissance mon amour filial instinctif, forcené dans ces temps-là, pour la …*.
Je n’avais pas plus de cinq ans*.
Cette tante Séraphie a été mon mauvais génie pendant toute mon enfance ; elle était abhorrée, mais avait beaucoup de crédit dans la famille. Je suppose que dans la suite mon père fut amoureux d’elle, du moins il y avait de longues promenades aux Granges, dans un marais sous les murs de la ville, où j’étais le seul tiers incommode, et où je m’ennuyais fort. Je me cachais au moment de partir