Page:Stendhal - Vies de Haydn, de Mozart et de Métastase, 1928, éd. Martineau.djvu/125

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entrant chez lui comme il allait commencer une pièce : « Donnez-moi un motif, » disait-il en riant. Donner un motif à Haydn ! qui l’aurait osé ? — « Allons ! bon ! courage ! donnez-moi un motif pris au hasard, quel qu’il soit. » Et il fallait obéir.

Plusieurs de ses étonnants quatuors rappellent ce tour de force : ils commencent par l’idée la plus insignifiante, mais peu a peu cette idée prend une physionomie, se renforce, croît, s’étend, et le nain devient géant à nos yeux étonnés.