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trente ans. Ce détail explique le nombre étonnant de ses ouvrages. Ils se divisent en trois classes. La musique instrumentale, la musique d’église et les opéras.

Dans la symphonie, il est le premier des premiers ; dans la musique sacrée, il ouvrit une route nouvelle, qu’on peut critiquer, il est vrai, mais par laquelle il se place à côté des premiers génies. Dans le troisième genre, celui de la musique de théâtre, il ne fut qu’estimable, et cela par plusieurs raisons : une des meilleures, c’est qu’il n’y fut qu’imitateur.

Puisque vous m’assurez que la longueur de mon bavardage ne vous déplaît pas, je vous parlerai successivement de ces trois genres.

La musique instrumentale de Haydn est composée de symphonies de chambre à plus ou moins d’instruments, et de symphonies à grand orchestre, qu’à cause du grand nombre d’instruments nécessaires on ne peut guère jouer que dans un théâtre.

La première classe comprend les duos, trios, quatuors, sextuors, octavettis et divertissements, les sonates de piano-forte, les fantaisies, les variations, les caprices. On met dans la seconde classe les symphonies à grand orchestre, les concertos pour divers instruments, les sérénades et les marches.