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encore à l’époque des journées de juillet. La crainte d’un coup d’état avait déjà diminué les affaires d’un tiers ou de moitié à l’apparition du ministère Polignac. Tout tomba à la fois à l’annonce de la Révolution, dont Bordeaux ne comprit pas d’abord le caractère. Certaines gens lui firent croire que l’intérêt des Bourbons allait susciter une guerre civile. La maison Ouillar, qui assurait par sa signature et moyennant un pour cent les traites livrées aux fournisseurs par les armateurs, fut obligée de manquer pour plusieurs millions.

— Bordeaux, le…[1]

Vent du Nord. Appétit étonnant. Deux heures et demie après avoir fait un dîner excellent au Café de Paris (deux fr. 16, plus 4 sous d’étrennes : 3 fr.), je sens le besoin impérieux de prendre le second riz au lait de la journée. Ce matin, envoyé la lettre de M. Noël à M. Davizac.

Promené à la foire ; petit commerce de détail ; boutiques à 7 sous et demi. Mal à un cor développé par le bain d’hier.

  1. Ce passage a été en réalité écrit le 14 mars, mais il a été placé intentionnellement ici par Stendhal, N. D. L. E.