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française vit pendant trente-six heures. Il n’y manquerait que le moyen de descendre à couvert ; mais comme je faisais cette objection contre la salle de spectacle du Havre, on me répondit : « Personne ici ne vient au spectacle en voiture ». Je ne trouve rien à reprendre à la salle de spectacle de Bayonne, donnant au couchant sur la place d’armes et sur l’allée de beaux arbres qui longe l’Adour et la nouvelle grille ; au nord est l’Adour, et, au levant, le quai fort large formant place et par lequel arrivent toutes les voitures. Il est difficile de concevoir une position plus heureuse. Les promenades de Bayonne sont sur les remparts.

À Bayonne souvent, au bout de la rue ou de l’ouverture formée par l’Adour ou la Nive, on voit une colline couronnée de grands arbres ou une fortification pittoresque, et le rayon visuel aperçoit cela sous un angle de 20 à 25 degrés.

La demi-tasse de café coûte sept sous à Bayonne, à Bordeaux, six. On m’a vanté un café ridicule, celui du Commerce. Je les ai essayés tous aujourd’hui ; le meilleur est le Café Américain. Le Café Italien a beaucoup de bon pour un café de province.

Demain 17 avril, on m’éveille à 7 heures ; j’ai la première place du coupé de la dili-