Page:Stendhal - Voyage dans le midi de la France, 1930.djvu/175

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mots propres me manquent tant je suis occupé par la sensation). Au-dessus des fenêtres, bel espace vide ; la ferronnerie et les pierres, d’un bel appareil, bien rangées et d’une riche couleur jaune tirant sur le noir. La façade est terminée par une belle corniche fort accentuée, dont les diverses parties sont fort marquées. Maintenant vient le baroque : au-dessus de la corniche une balustrade, garnie de vases en pierre d’où sortent des flammes, ce me semble, en pierre aussi. Dans cette balustrade, ornement au milieu, ornements aux deux extrémités, laissant un vide de forme ovale. Dans le vide, à gauche du spectateur, est placé le clocher de l’horloge dont le beau cadran doré a été placé sur la façade, immédiatement au-dessous de la corniche.

Le palais est surmonté d’un grand bâtiment carré avec deux fenêtres en plein cintre, apparemment continuation des murs intérieurs. Cela est baroque, je l’avoue, et point laid. Cette tolérance tient peut-être à l’état actuel de forteresse de ce pauvre petit palais. Un mauvais magasin de munitions obstrue le bas de son portique ; la grosse montagne que l’on aperçoit au delà est occupée par les carlistes, et trois ou quatre mamelons autour d’Irun ont été chargés de forts par les christinos. Au total, ce petit palais me