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l’étole, une mitre fort basse, une grande crosse dont l’extrémité supérieure est terminée par une tête de serpent.

La Bourse est sur le port dans une position admirable, faisant face au midi. Elle a une place qui s’avance dans le port et, de l’autre côté, le rocher de Notre-Dame-de-la-Garde qui semble placé là exprès pour faire perspective. Sur ce rocher pointu pas un arbre ; quelques croix de missionnaires et, au sommet, le fort bâti par François Ier.

Derrière la Bourse, on trouve l’Hôtel-de-Ville réuni à la Bourse par une voûte qui passe sur une rue. Il me semble qu’il n’y a qu’un escalier pour les deux bâtiments et cet escalier, où se trouve la statue de Libertat, est dans l’Hôtel-de-Ville.

On arrive à ces deux édifices, qui n’en font qu’un pour ainsi dire, par ce joli quai pavé de briques posées de champ (l’opus spicatum des anciens), dont j’ai si souvent loué la gaîté et le naturel. Tous les négociants de la ville arrivent par ce quai à 4 heures.

La façade est composée d’un corps de logis, flanqué de deux pavillons. Il y a cette singularité qu’au premier étage le corps de logis est en retrait sur les pavillons, mais en revanche, au rez-de-chaussée, c’est le corps du milieu qui