nez immense, naturel à son long visage. Il était jeune et déterminé. Quelle que fût sa pensée sur la bonté de Dieu qui donne la peste ou la laisse arriver, il ne s’arrêtait pas à regarder le ciel ; il prêtait secours et administrait les sacrements aux moribonds avec la même ardeur que jadis il intriguait dans le conclave.
Le Puget était digne de représenter un tel sujet ; comme Serre, il eût payé de sa personne. Son bas-relief, aussi peu bas-relief que possible, n’a point le contour arrêté de l’antique. Ces contours trop distincts sont une absurdité pour tout ce qui est sur le second plan. Mais le bas-relief est un mauvais genre d’ouvrage, qui n’est bon que quand il fait inscription.
Ce chef-d’œuvre de Puget fut acheté par l’intendance sanitaire après la mort de l’artiste, le 25 mai 1730, au moment où le petit-fils de Puget l’envoyait à l’étranger pour être vendu.
Ce que le hasard fit en 1730 devrait servir de règle : jamais n’acheter des ouvrages d’artistes vivants.
Les tableaux qui environnent le bas-relief de Puget ont été réunis par un principe contraire. Dieu sait aussi ce qu’on dira d’eux dans un siècle !
À gauche du bas-relief, on voit le tableau le plus célèbre. David le peignit