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indiquent au contraire le commencement de la Renaissance. Aux côtés de la porte principale j’ai remarqué de courtes colonnes à cannelures torses et des ornements en zigzag.

On descend six marches pour arriver au pavé de l’église. Il y a trois nefs ; colonnes corinthiennes engagées dans les six pilastres qui séparent les nefs. Les tableaux ne sont pas exécrables. L’archange saint Michel perce le diable ; souffle enflammé dudit. Vis-à-vis un saint François, copie de quelque tableau de l’école de Bologne. Chaire de bois de noyer verni à compartiments bizarres en marbres de couleurs, comme à Saint-André, style de Louis XV, mais moins déplaisant que les autres choses de ce style.

L’architecture peinte qui orne le fond et les voûtes du chœur, produit un fort bon effet. Assez bon ex-voto au fond… colonnes torses… chapelle de S…

Je lis… la race ibère… de 12 ans qui assistaient au catéchisme[1].

Ce matin à dix heures, comme je sortais j’ai rencontré six hommes et un enfant qui marchaient au milieu de la rue d’un air grave, pieds nus et la tête

  1. Le manuscrit est déchiré en cet endroit. N. D. L. E.