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que le curé ne fasse pas arracher ces violiers qui, à mi-jour, produisent un effet agréable par la grâce et la fraîcheur de leurs formes, dont la jeunesse se renouvelle chaque année à côté de la caducité de cet ouvrage de l’homme, une architecture qui remonte peut-être à l’an 1100. Cette façade offre, au rez-de-chaussée, la grande fenêtre de l’église et deux fenêtres supprimées.

Au premier étage une belle rosace comparativement moderne entourée de sept arcs à plein cintre ; plus à gauche, un grand arc légèrement gothique et enfin, au troisième étage, une ouverture terminée par un fronton.

À gauche de cette façade, la portion la moins élevée de la façade totale offre une porte ornée à peine de la pointe caractéristique du gothique plus, verticalement, trois fenêtres à plein cintre les unes au-dessus des autres.

Église pleine d’onction si l’on peut ainsi parler ; son antiquité, son air à demi détruit par le temps lui ouvrent sur-le-champ le cœur de celui qui la voit.

Quelques portions de la façade, les petites arcades par exemple, semblent appartenir au gothique ancien ; les nombreuses colonnes presque régulières qui garnissent la tour de droite, la seule qui soit élevée,