Page:Stern - Mes souvenirs, 1880.djvu/409

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maison ; on célèbre des fêtes en son honneur, on lui offre des sacrifices ; on associe son nom à celui de la Fortune propice — Tyché. — Arrivé proche de sa dernière heure, Platon rendait grâce à son démon et à Tyché d’être né en Grèce et contemporain de Socrate. Mais peu à peu ce démon bienfaisant, dont quelques empereurs recommandent encore le culte, recule et s’efface avec les divinités du paganisme. Chez les Juifs d’abord, puis dans le christianisme populaire, la notion du mauvais démon l’emporte. Le démon tentateur, le diable, finit par régner seul sur les imaginations, et le mot démon prend exclusivement le sens de puissance contraire à Dieu et aux hommes. (V. Lehrs, Populäre Aufsätze aus dem Allerthum, p. 123 à 174.)