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Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/148

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on les détourne de leur véritable but ; — et les plus honnêtes gens, avec toutes sortes de droits aux louanges de leurs frères, et que la droiture du cœur peut donner, vivent et meurent sans y participer : — heureux s’ils ne sont pas déchiré, calomniés, persécutés !

Le bon ministre fut une preuve de cette vérité. — Mais il faut savoir comment cela arriva, et cette connoissance, monsieur, ne vous sera pas inutile. — Lisez donc les deux chapitres suivans. — Vous y trouverez une esquisse de sa vie et de sa conversation ordinaire, qui porte sa morale avec. — Si rien ne vous arrête ensuite sur la route, nous reviendrons à la sage-femme, ou à quelque autre.



CHAPITRE XII.


Il se nommoit Yorick. — Et ce qui est fort remarquable, c’est qu’il paroît, par une très-ancienne charte de sa famille, écrite sur du parchemin, et très-bien conservée, que ce nom a été écrit exactement de la même manière, pendant l’espace de… j’allois dire neuf cents ans ; — mais je ne veux pas ébranler votre confiance, par une vérité qui n’est pas probable, quoiqu’on ne puisse la contester. — J’aime mieux simplement vous dire qu’on