Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/166

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à la fin de mon vingtième volume, pour ne pas grossir celui-ci. Tout cela servira de commentaire, de scholie, de clef, d’éclaircissemens aux passages de mon livre qui pourront paroître obscurs après ma mort. — Je vous prie, en attendant, de ne pas oublier ce que j’entends par le mot de monde. — Ne débitez cependant point le secret de ma carte. — Une chose annoncée perd ordinairement de son prix. Combien de merveilles promises par nos grands auteurs !… Et qu’en est-il souvent résulté ?… L’accouchement de la montagne.



CHAPITRE XV.

Avis aux historiens.


Je n’épargnerai rien pour tenir ma parole. Je soupçonnois que le contrat de mariage de ma mère renfermoit un point capital qui étoit essentiellement nécessaire à cette histoire ; et j’ai voulu le relire avant de la continuer. — Je n’y ai pas perdu mon temps : ma curiosité s’est satisfaite, et celle du lecteur n’y perdra peut-être rien non plus. Ce que je craignois, c’étoit d’en avoir pour un jour ou deux à lire, avant de trouver ce qu’il me