Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/175

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prés, pâtis, marais, communes, pâturages, bois de futaie, taillis, litières, arbres fruitiers et potagers généralement quelconques, sans en rien réserver ni retenir, et tel que le tout se poursuit et comporte, pour, par eux, se mettre en possession de tous lesdits objets sans exception, et en jouir pleinement, et en disposer à leur volonté, toutes les fois que ledit Gauthier Shandy ne remplira pas les clauses susdites. »

En trois mots, ma mère pouvoit accoucher à Londres, si elle le vouloit.

Mais il se pouvoit que ma mère supposât une grossesse. — L’article ne prévoyoit point ce cas, et mon oncle, Tobie Shandy, qui, à force de relire la clause, s’aperçut de cette omission, y fit ajouter ce qui suit.

« Dans le cas où ma mère se transporteroit à Londres sur de faux indices, et jeteroit par-là mon père dans une dépense inutile, il est convenu que chaque fois que cela arriveroit, elle perdroit ses droits et ses priviléges, pour la première fois qu’elle deviendroit grosse, après une telle méprise ; — mais pas davantage, et ainsi de suite, à toutes les fois que la chose arriveroit. » Il n’y avoit certainement rien de déraisonnable dans cette clause ; mais