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Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/202

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sième partie, quest. 88, art. 11, suit cette doctrine, comme une vérité constante. On ne peut, dit ce saint docteur, baptiser les enfans qui sont renfermés dans le sein de leur mère, et Saint-Thomas est fondé sur ce que les enfans ne sont point nés, et ne peuvent être comptés parmi les autres hommes ; d’où il conclut qu’ils ne peuvent être l’objet d’une action extérieure, pour recevoir par leur ministère, les sacremens nécessaires au salut : Pueri in maternis uteris existentes nondum prodierunt in lucem ut cum aliis hominibus vitam ducant, unde non possunt subjici actioni humanae, ut per eorum ministerium sacramenta recipiant ad salutem. Les rituels ordonnent, dans la pratique, ce que les théologiens ont établi sur les mêmes matières, et il défendent tous, d’une manière uniforme, de baptiser les enfans qui sont renfermés dans le sein de leur mère, s’ils ne font paroître quelque partie de leur corps. Le concours des théologiens et des rituels, qui sont les règles des diocèses, paroît former une autorité qui termine la question présente. Cependant le conseil de conscience, considérant d’un côté que le raisonnement des théologiens est uniquement fondé sur une raison de convenance, et que la défense des