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Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/338

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parer à ces hommes blasés, qui ne peuvent supporter certains alimens.

» En un mot, ne vous confiez point à un homme, de tel rang qu’il soit, s’il n’est consciencieux dans toutes ses actions.

» Et pour ce qui vous regarde, souvenez-vous de cette distinction simple et sans équivoque. C’est que votre conscience n’est pas une loi. Non. C’est Dieu qui a fait la loi, et qui a placé la conscience en nous pour décider selon cette loi. — Mais n’allez pas croire que ce doit être comme un cadi asiatique, qui juge selon le flux ou le reflux de ses passions. La conscience ne doit juger que comme un juge britannique, qui, dans cet heureux pays de liberté, de raison et de bon sens, ne se fait point de nouvelles lois, mais juge suivant les lois qu’il trouve écrites. »



CHAPITRE LIII.

Dialogue.



Mon Père.

En vérité, Trim, je suis fort content de toi.

Le Docteur Slop.

Et moi aussi.