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Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/372

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n’insista pas. Il sortit, et se contenta de déplorer son malheur.

Il faut l’avouer ; les héros que je viens de citer faisoient encore moins d’honneur au système de mon père que mon frère Robert. — Il étoit né, et il avoit été baptisé pendant un voyage que mon père avoit fait à Epsom. — C’étoit le premier enfant qu’eût ma mère..... Avec cela, il étoit venu la tête la première..... Jugez de son esprit !

Il en avoit si peu, que mon père, après avoir essuyé le refus de ma mère, voulut au moins essayer si son fils puîné ne feroit pas une meilleure figure dans le monde en l’y faisant arriver par les pieds. —

Mais il ne pouvoit pas raisonnablement attendre une pareille complaisance de la part de la vieille sage-femme, ni de toute autre… livrées à la routine qu’elles ont apprise, elles ne veulent pas en sortir. — C’est ce qui excitoit mon père à prendre un accoucheur. Ces messieurs sont plus lestes, et franchissent plus aisément les idées communes.

Le docteur Slop, dans le grand nombre, lui parut mériter la préférence. — Ses ciseaux, de nouvelle invention, étoient, à la vérité, son instrument favori : mais cela ne l’avoit pourtant pas empêché, dans son traité, de