Page:Sterne - Œuvres complètes, t1-2, 1803, Bastien.djvu/373

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dire quelque chose qui avoit rapport à l’opinion de mon père ; et mon père jugea qu’il seroit plus disposé qu’un autre à la suivre. — Il s’embarrassoit peu que ce fût par des raisons purement obstétriques que le docteur Slop inclinât à faire venir l’enfant les pieds devant… Peut-être n’avoit-il pas songé au grand bien que cette méthode devoit faire à l’ame. Qu’importe ?… il suffisoit que les vues de mon père se trouvassent remplies ; tant mieux si celles du docteur Slop étoient un avantage de plus.



CHAPITRE X.

Eh bien ! on attendra.


Enfin mon père et le docteur Slop se joignirent ensemble contre mon oncle Tobie, dans la conversation qui s’ensuivit. — Il est difficile de concevoir comment un homme qui avoit si peu de littérature, pouvoit se défendre contre deux champions de cette force… Vous pouvez faire là-dessus, madame, telles conjectures qu’il vous plaira ; et tandis que votre imagination est en mouvement, vous pouvez aussi chercher à pénétrer par quelles causes la blessure que mon